09 septembre 2009

Première aventure en Abitibi

J'ai la chance de pouvoir travailler dans le domaine qui me plait, la toxicologie environnementale. Ce qui peut se résumer à étudier l'impact des activités humaines sur l'environnement, notamment les milieux aquatiques. C'est donc en ce 27 aout 2009 que je pars pour l'Abitibi, travailler pour une compagnie de consultant en environnement. L'Abitibi est une région de l'Ouest du Québec, et pour un Européen comme moi c'est déjà le "Grand Nord". Le terme "Abitibi" proviendrait de l'Algonquin qui signifie "la où les eaux se séparent". En effet, une partie des eaux coulent vers le nord et l'autre vers le fleuve Saint Laurent au sud. Mon premier, travail consiste a effectuer une pêche scientifique sur trois sites autours de Lebel sur Quévillon, donc prélever des poissons, des échantillons d'eau et de sédiments pour vérifier l'impact d'une mine a proximité. Je pars donc de Montréal à 7h30 en bus et atteint Lebel à 18h30 le soir. Une journée plutôt longue où je pourrais m'émerveiller sur la quantité impressionnante de Lacs et de Rivières. Plus j'avance vers le nord plus la végétation se fait impressionnante, c'est un "désert vert" absolument magnifique, le froid se fait aussi de plus en plus ressentir. Et oui, j'étais habitué aux températures plutôt chaudes et humides de Montréal, et quand je vois les gens en "T-Shirt" et moi qui est deux pulls et un coupe vent, plus ma tuque, je pense qu'ils rigolent.

Des lichens en association avec ce champignon rouge, et quelques mousses de sphaignes tapissent le sol. Ces lichens sont un met qu'apprécie particulièrement l'orignal (Alces alces) ou élan que l'on appellera sans succès.

Le lendemain matin, nous partons pour les deux premiers sites, la rivière et le lac Wedding. Nous posons les filets dans le lac au matin, puis attaquons les prélèvements de sédiment et d'eau. Nous ferons de même avec la rivière. Je tiens à préciser, que ces pêches sont scientifiques et nous prenons un permis de pêche particulier sur lequel nous mentionnons les lieux de pêches, le types d'engins utilisés (filet scientifique, cage, senne). Chaque excursion de terrain dépend des exigences qui nous sont imposées par le type d'étude demandées (nombre de poisson, espèces, sédiments et eaux, type d'analyse requise). Bien sure le poisson est gardé en vue d'analyses. Nous devons prélever des brochets (Esox lucius) et des meuniers noirs (Catostomus commersoni). Le Lac Madeleine est notre site de référence, sans être une mer intérieur comme quelques lac du Québec, ce lac est quand même impressionnant. La pêche sur ce lac ne sera pas évidente puisque nous nous faisons brasser par la houle, la température n'est pas des plus chaude et pour couronner le tout, il y a une légère pluie. Depuis le début je travail en waders et en ciret, donc pas de problème. Dans ce genre d'activité, il ne faut pas niaiser avec les aspects vestimentaires.

Une vue du ciel au dessus du Lac Wedding. Une chose qui m'a impressionné c'est la grandeur du ciel là-bas, ça peut sembler curieux mais on a vraiment le sentiment que le ciel est plus haut qu'ailleurs.Des "quenouilles" sur le lac Wedding qui doivent bien servir à cacher quelques brochets.
La rivière Wedding.
Les abords de la rivière étaient couvert de cette fleur blanche qui était fermée a notre arrivé le matin puis qui s'ouvrait avec le jour, ce sont des immortelles blanche (Anaphalis margaritacea). On dit qu'elles soignent des brulures.
Voici quelques clichés du Lac Madeleine, un très beau lac.

Je note que le Brochet que je chéri et adore pécher, ici n'est pas plus apprécié que ça et on lui donne le doux nom de "mangeux d'chaloupe". J'entend déjà les grognements de mes no-killeux, ce que je suis aussi, mais il faut voir une chose et relativiser, la région est habité à raison de 2 hab/km2, la quantité de lacs est inimaginable et la quantité de poisson hallucinante donc oui, cela n'excuse en rien les comportements abusifs mais ne jugez pas trop vite et soyez tolérant. Nous avons laissé les filets peu de temps pour éviter une accumulation inutile du poisson, nous allions vérifier a intervalle plutôt serré et dès que nous avions les poissons désirés, les filets étaient retirés tout de suite.
Deux brochets de 90 cm et 80 cm pour un poids avoisinant les 9 lbs peut être plus, je ne me rappel pas exactement. Des poissons moyens, m'a t'ont dit, ça laisse rêveur.
Un doré jaune (Sander vitreus ou Stizostedion vitreum ) de 55 cm et près de 6 lbs.

Nous avons quand même pût en relâcher quelques uns qui était encore vivant, certainement pris depuis peu.

Pour finir, le travail a été très physique pour moi qui travaillait principalement en laboratoire avant, je vais certainement mettre un peu de temps a m'adapter aux conditions climatiques aussi, mais je suis dans mon élément avec un travail qui me plait donc ça va être que du bonheur. De plus, je suis dans une région du Québec où la pêche y est formidable notamment pour le brochet.

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