Cette expédition s’annonçait difficile, mais je ne pensais pas autant. L’aventure en tant que telle était extraordinaire, mais le travail, aussi passionnant soit-il, était dur pour le physique. Cela demandait une équipe aux nerfs et à la volonté solide qui a été au rendez-vous. Nous devions faire une étude à environs une heure de route d’Amos. Une série de pêche sur la rivière Harricana et un de ses effluents, le « crique » Kababawisig.
La première surprise du crique Kababawisig, va falloir le passer, mais cette buche n'est comparé a ce qui nous attends plus loin. Voici le premier barrage de la série, ce n'est pas le plus gros mais qu'est ce qu'il est long. On a faillit perdre des collègues dans les creux d'eau.
Les lieux sont magnifiques, l’Harricana est une rivière aux eaux argileuses, bordée d’épinettes, de peupliers et de quelques bouleaux, dans lequel on peut apercevoir de temps en temps des cabanes de chasse. Par endroits, le courant accélère laissant entrevoir quelques rochers qui pointe en surface ou juste en dessous. Nous avons ralenti la cadence à ces endroits difficiles dans lequel le bras du moteur a touché plus d’une fois.
Les traces d'un castor, très nombreux dans le crique mais aussi dans l'Harricana.
L'Harricana prend sa source au lac Blouin près de Val d'Or et se jette dans la Baie James, soit une distance d'environs 550 km. Le mot Harricana est une déformation,par les missionaires de l'époque, de l'Algonquin "Nanikana" qui signifie la voie principale.
Quelques paysages de l'Harricana
La première surprise du crique Kababawisig, va falloir le passer, mais cette buche n'est comparé a ce qui nous attends plus loin. Voici le premier barrage de la série, ce n'est pas le plus gros mais qu'est ce qu'il est long. On a faillit perdre des collègues dans les creux d'eau.
Les lieux sont magnifiques, l’Harricana est une rivière aux eaux argileuses, bordée d’épinettes, de peupliers et de quelques bouleaux, dans lequel on peut apercevoir de temps en temps des cabanes de chasse. Par endroits, le courant accélère laissant entrevoir quelques rochers qui pointe en surface ou juste en dessous. Nous avons ralenti la cadence à ces endroits difficiles dans lequel le bras du moteur a touché plus d’une fois.
Nous remontions cette rivière pour entrer dans le « crique » Kababawisig, c’est en fait un ruisseau qui se jette dans l’Harricana. Dans ce ruisseau, les vraies difficultés commencent. En effet, tout le long du crique il y a des barrages de castor qu’il faudra passer avec l’embarcation et tout le matériel dedans, soit plusieurs centaines de lbs par moments. En tout, nous devons escalader 5 barrages dont la hauteur augmente plus on s’enfonce dans le crique. Autant vous dires que les castors en ont pris pour leur compte.
Bon bah va falloir y aller !Ce que j’ai trouvé magnifique, c’est le fait qu’à chaque fois que l’on rentrait dans le crique, il y avait toutes sortes de traces d’animaux la plupart fraîche du jours. Comme vous pouvez le voir sur les photos, on a eu la visite d’orignaux (élan), d’ours, de loutre, de castor ou de loup. Une trace était étonnante, s’était celle de bottes perdues au milieu de nulle part et souvent fraîche, peut être un chasseur.
Les traces d'un castor, très nombreux dans le crique mais aussi dans l'Harricana.
Notre ami l'ours noir, des mimines qu'on aime sous forme de trace.
Trace d'orignal.
Une loutre (Lontra canadensis)
Monsieur Canis lupus, le loup.
On a pu observer quelques oiseaux autant dans le crique que sur l’Harricana. Mais le plus impressionnant était un ours qui se baignait dans la rivière. Dès qu’il nous a entendu, il a déguerpi. L’autre équipe verra un lynx et quelques autres bibittes, comme une belette. Sur l’un des sites de pêche dans le crique, j’ai eu la chance d’entendre des loups hurler, c’est impressionnant, ils se répondent les uns les autres. Malheureusement pour eux, ils étaient sur un territoire de chasse, une réalité à laquelle il faut se faire, deux prédateurs sur le même territoire, ça ne fait pas bon ménage.
Quelques échassiers
Une perdrix ou gelinotte huppée (Bonasa umbellus), c'est vraiment pas farouche comme oiseau, on l'a approchée en pick up.
La période où nous sommes partis correspond avec le début de la chasse à l’orignal. Et pour une personne comme moi qui ne chasse pas, l’engouement pour cette chasse est impressionnant. Une règle de sécurité a respecter dans ces périodes de chasse au gros « calibre », le gilet avec bande réfléchissante et couleur flash est de mise. Le concept de chasse est basé sur la patience, l’orignal affectionne les zones humides. Les chasseurs construisent donc des tours qui leur permettent de scruter les marais. De manière générale, ces chasses regroupent plusieurs chasseurs avec chacun un permis, et d’ordinaire il ne tue qu’un animal pour tout le monde. Malgré la taille de l’animal, il est très discret et peut se faire oublier ou passer sans se faire entendre. Le moindre bruit le mettra en alerte et le fera quitter les lieux où il mettra certainement du temps à revenir.
Du côté des engins, on a pu en utiliser plusieurs afin d’atteindre des endroits difficiles d’accès. Une journée type commençait par une bonne heure de pick-up, ce véhicule utilitaire tout terrain ou presque. Ensuite dépendement de l’équipe nous utilisions un 4 roues ou quad, pour entrer dans un chemin boueux, une « trail » de chasseur. Ou, pour l’autre équipe, un monstre mécanique, le petit tank amphibie, j’ai nommé l’argo. C’est un véhicule phénoménal, peu de chose l’arrête. Il passe sur les arbres en autant qu’il ne soit pas trop gros, il passe dans des trous sur des bosses sans jamais se retourner et le « best », il va dans l’eau, c’est hallucinant. Bon évidemment le bateau notre outil de tous les jours sans lequel les pêche ne pourrait se faire.
En ce qui a trait aux pêches nous avons été très chanceux, car l’Harricana est très poissonneuse comme le montre ces photos. Le crique, l’est aussi mais du plus petit poisson.
Un petit esturgeon jaune (Acipencer fulvescens)
Doré jaune (Stizostedion vitreum), 70 cm
Une laquaiche aux yeux d'or (Hiodon alosoides)
Meunier rouge en haut (Catostomus catostomus) et meunier noir en bas (Catostomus comersoni)
Deux dorés jaune, celui de gauche fait 75 cm (29 po)
J'ai réussi a faire quelques lançés.